JIMMYQ
JIMMYQ
JimmyQ
À mi-chemin est le premier album solo de JimmyQ : après avoir été au service de nombreux artistes en tant que producteur artistique, il nous livre aujourd’hui un disque en forme d’autoportrait drôle et touchant, de bilan à mi-parcours, collaborant pour l’écriture des textes avec Leo Leonard (The Pirouettes). Tous deux explorent sans dissimulation les doutes du musicien, racontent ses pérégrinations au travers de textes simples et directs. Une immédiateté qui ne trompe pas, puisque l’auditeur traverse chaque titre avec JimmyQ comme une aventure vécue, et se questionne à son tour : comment réconcilier le passé et le futur, le rêve et la réalité ? Doit-on vouloir réaliser ses fantasmes à tout prix, ou plutôt cultiver son jardin secret ? Doit-on vraiment choisir ?
Sur The Bridge, la chanson d’ouverture du disque, on suit JimmyQ en soirée, tenté de revivre éternellement une adolescence idéalisée, mais préférant finalement s’échapper dans un bolide et cruiser toute la nuit dans une ville déserte – sans doute pour mieux réfléchir à son Attitude de lover, celle d’un homme un peu décalé dans l’époque, sans aucune heure de cross fit à son actif, sans filtre Instagram, fasciné par le monde de la F1 – et qui décide de se réconcilier avec lui-même : « Je veux être moi, les autres sont pris ». Cette affirmation du moi, qui sonne presque comme un acte de rébellion, passe ici par une multitude de petites nostalgies, de souvenirs qui rejaillissent en chansons : les nuits passées entre potes sur un parking à boire des bières (Ton message), les tentatives de drague sans grand résultat (Kétamine), les mois de répétition en groupe dans un local, à s’imaginer mener la grande vie (Parfois je rêve) … On se réveille de ce trip À mi-chemin, comme un lendemain de fête… mais sûrement pas pour rester dans son lit et se morfondre – JimmyQ, lui, roule déjà à 300 km/h vers le futur.
Avec À mi-chemin, Jimmy Q associe chansons autotunées et arrangements néo-vintage, proposant une musique pop organique et inclassable. S’y révèle un véritable talent mélodique, qui parvient à distiller une mélancolie certaine sans jamais cesser d’être lumineux : ici tout est solaire et chaleureux, entrainant. L’album a été enregistré live dans le studio de JimmyQ, comme à la grande époque, puis verni de quelques nappes de Juno et autres leads de Minimoog : une production, à la fois brute et soignée, qui donne avant tout à entendre le fun du moment passé à enregistrer, au début de l’été, au bord du lac d’Annecy, en compagnie des amis Leo Leonard(batterie), Alex Van Pelt (basse), Nicolaï Quintero (guitare) et Guillaume Défradat (prise de son).
L’album a été mixé en analogique à Biarritz par Benoît Bel, et masterisé par Alex Gopher à Paris.
À mi-chemin
2022